Ses dernières années sont sombres : ses amis disparaissent et il est assaillit par les difficultés financières et par des problèmes de santé. Il meurt subitement le 8 mai 1880 à Canteleu, au hameau de Croisset, foudroyé par une hémorragie cérébrale. Son enterrement au cimetière monumental de Rouen se déroule le 11 mai 1880, en présence de nombreux écrivains importants qui le reconnaissent comme leur maître, quil sagisse dEmile Zola, dAlphonse Daudet, dEdmont de Goncourt, de Théodore de Bandeville ou de Guy de Maupassant, dont il avait encouragé la carrière depuis 1873. Zola, mais à son lieutenant, qui a du talent et beaucoup. Avide daffection, il en demande à tous ceux qui lentourent et il les aime tellement quil nous les fait aimer aussi. Cest dabord sa sœur, Mme Laure Fréville quil nous montre si charmante ; puis sa mère, excellente femme, mais qui ne le comprit jamais bien, et le fit souvent souffrir par de mesquines exigences, comme son insistance à recevoir des lettres longues et fréquentes alors que pour sortir des embarras terribles où il était tombé, il travaillait vingt-quatre heures de suite et nen donnait que cinq. Cest à propos delle quil écrivait un jour à sa sœur : Personne ne voudra donc jamais vivre à cette bonne flanquette, et plus tard, mais dis-lui bien quil faut se prêter au bonheur et ne jamais leffaroucher. Il ne savait comment leur exprimer les tendresses qui létouffaient, et on pourrait faire un recueil des fins de lettres amoureuses quil inventa pour elles. Il y trouvait des choses douces et remuantes, et il y avait des emportements de caresses : Je me jette sur ton cœur Je baise tes yeux chéris. Il a traversé des misères atroces et accompli des travaux tels quon ne comprend pas comment il les a pu supporter. Il avait toujours besoin dargent, mais encore plus besoin de temps : Les jours me fondent dans les mains comme de la glace au soleil, disait-il.-la Normandie : Laveu, Boule de Suif, Joseph, Un réveillon, Toine, Forestier Louis. Bref, cest mon disciple, le cas Flaubert-Maupassant. In: Romantisme, 2003, n122. Maîtres et disciples pp. 93-105. 
Flaubert est invité à Compiègne chez lEmpereur Napoléon III Il y aurait une bien curieuse et bien intéressante étude à faire sur ce sujet : Le rôle, limportance et linfluence des femmes dans la vie des hommes de lettres. Car tous les artistes ont une manière différente denvisager la femme, de la comprendre, de laimer et de la pratiquer. Lamour le laisse donc froid, la mort le désole, mais la putréfaction le fascine: comme le suggère Jean Salem, en mettant bout à bout ses descriptions de cadavres, on pourrait, avec Maupassant, fabriquer sans peine un petit traité de décomposition à lusage des désespérés.. À limage de la comtesse de Guilleroy, dans Fort comme la mort, après le décès de sa propre mère: Jour et nuit je pense à ma pauvre maman, clouée dans cette boîte, enfouie sous cette terre, dans ce champ, sous la pluie, et dont la vieille figure que jembrassais avec tant de bonheur nest plus quune pourriture affreuse. Ô quelle horreur, mon ami, quelle horreur! 18 Lors dun séjour à Palerme, Maupassant visita les catacombes des Capucins et fut stupéfait de voir alignés des squelettes dans la terre desséchée: On lit: 1880-1881-1882. Voici donc un homme. Ce qui était un homme, il y a trois ans, rien que trois ans. Cela vivait, riait, parlait, mangeait, buvait, était plein de joie et despoir. Et le voilà! Face à la mort, Maupassant, convaincu de lanéantissement total de tout ce qui disparaît, se conduit un peu comme Hamlet devant le crâne de Yorick, et témoigne dune perplexité infinie: Comment pourrait-on penser cette horreur qui fait que celui ou celle que vous avez été nest plus, bien que votre nom, votre état civil soit resté le même? 19 De la mère qui apprend le décès de son fils à la guerre, à la fille qui veille le cadavre de sa mère, en passant par lamoureux terrifié par les obsèques de sa maîtresse20, maints personnages de Maupassant témoignent que, avant même de séparer les êtres, la mort interdit quils sunissent véritablement de leur vivant. La mort est partout, la mort est tout le temps, dans les petites bêtes écrasées sur les routes, les feuilles qui tombent, le poil blanc aperçu dans la barbe dun ami, elle est la grande gâcheuse de joies sur la Terre. Comme dit Varenne, le poète mélancolique de Bel-Ami, dans le plus beau des monologues: Chaque pas mapproche delle, chaque mouvement, chaque souffle hâte son odieuse besogne. Respirer, dormir, boire, manger, travailler, rêver, tout ce que nous faisons, cest mourir. Vivre enfin, cest mourir! Ce qui fait de Dieu-sIl existe-un assassin considérable. Sous-menu de la rubrique La vie de létablissement De tous les dogmes que fit inventer la peur de la mort15, les serments déternité que se font les amoureux sont peut-être les plus tenaces. Du coup, chez Maupassant, loin de suspendre la certitude de mourir, lamour charnel en exprime la proximité constante, à limage des corps meurtris, broyés, saignants du mari de Jeanne et de la comtesse de Fourville16: Lhomme avait le front ouvert et toute la face écrasée. La mâchoire de la femme pendait, détachée dans un choc; et leurs membres cassés étaient mous comme sil ny avait plus dos sous la chair. Chez Maupassant, les amants ne pleurent pas damour déçu, ils sont tout simplement massacrés, comme lont été cinquante-cinq personnes surprises en pleine fête par le tremblement de terre de juillet 1883 dans la petite ville de Casamicciola unis, ainsi, par la mort foudroyante, dans un mariage étrange et brutal qui mêla leurs chairs broyées17. 
Plusieurs des lettres inédites que M. Lumbroso a publiées Cette maison est située à quelques centaines de mètres de la mer. En 2010, la maison est vendue à un particulier voir larticle de presse ci-dessous Sil reste ami avec Zola et Tourguéniev, en revanche lamitié de Maupassant avec les dure peu : sa franchise et son regard acéré sur la comédie humaine saccommodent mal de lambiance de commérage, de scandale, de duplicité et de critique envieuse que les deux frères ont créée autour deux sous lapparence dun salon littéraire à la manière du XVIIIe siècle La brouille avec les commence à propos dune souscription pour un monument à la gloire de Flaubert. puis au Gil Blas, effectue quatre voyages de plusieurs mois Pour lui, le romancier qui doit tout mettre en œuvre pour produire leffet quil poursuit cest-à-dire lémotion de la simple réalité, et pour dégager lenseignement artistique quil en veut tirer, cest-à-dire la révélation de ce quest véritablement lhomme contemporain devant ses yeux, pour lui en effet les grands artistes sont ceux qui imposent à lhumanité leurs illusions particulières. Exercée sur elle par son frère et son ami, se retrouvent dans léducation quelle donnait à son fils Noëlle Benhamou, La Fille et le cupide : stéréotypes antisémites dans lœuvre de Maupassant, p.343-354 dans Antisémythes : limage des juifs entre culture et politique 1848-1939, actes du colloque international Images et représentations des Juifs 1848-1939 organisé par le Centre dHistoire Contemporaine de lUniversité de Versailles-Saint Quentin, lÉcole française de Rome et lUniversité de Trieste, 21-22-23 novembre 2002, Marie-Anne Matard-Bonucci éd, préface de Pierre Birnbaum, Paris, Nouveau Monde Éditions, 2005, 463 p ill.