Rencontre Emma Et Rodolphe

rencontre emma et rodolphe E LLE FUT stoïque, le lendemain, lorsque maître Hareng, lhuissier, avec deux témoins, se présenta chez elle pour faire le procès-verbal de la saisie. Mais, dès quelle fut partie, Emma ne tarda pas à émerveiller Bovary par son bon sens pratique. Il allait falloir prendre des informations, vérifier les hypothèques, voir sil y avait lieu à une licitation ou à une liquidation. Elle citait des termes techniques, au hasard, prononçait les grands mots dordre, davenir, de prévoyance, et continuellement exagérait les embarras de la succession ; si bien quun jour elle lui montra le modèle dune autorisation générale pour gérer et administrer ses affaires, faire tous emprunts, signer et endosser tous billets, payer toutes sommes, etc. Elle avait profité des leçons de Lheureux. Rodolphe, pendant que son mari dormait à demi le dos appuyé Et, la poussant doucement pour la faire entrer sous la tonnelle : rencontre emma et rodolphe son regard critique sur le recrutement militaire. Il présente les soldats tels des hommes que la guerre a réduits au Au choc imprévu de cette phrase tombant sur sa pensée comme une balle de plomb clins un plat dargent, Emma tressaillant leva la tête pour deviner ce quil voulait dire ; et ils se regardérent silencieusement, presque ébahis de se voir, tant ils étaient par leur conscience éloignés lun de lautre. Charles la considérait avec le regard trouble dun homme ivre, tout en écoutant, immobile, les derniers cris de lamputé qui se suivaient en modulations traînantes, coupées de saccades aiguës, comme le hurlement lointain de quelque bête quon égorge. Emma mordait ses lèvres blêmes, et, roulant entre ses doigts un des brins du polypier quelle avait cassé, elle fixait sur Charles la pointe ardente de ses prunelles, comme deux flèches de feu prêtes à partir. Tout en lui lirritait maintenant, sa figure, son costume, ce quil ne disait pas, sa personne entière, son existence enfin. Elle se repentait, comme dun crime, de sa vertu passée, et ce qui en restait encore sécroulait sous les coups furieux de son orgueil. Elle se délectait dans toutes les ironies mauvaises de ladultère triomphant. Le souvenir de son amant revenait à elle avec des attractions vertigineuses : elle y jetait son âme, emportée vers cette image par un enthousiasme nouveau ; et Charles lui semblait aussi détaché de sa vie, aussi absent pour toujours, aussi impossible et anéanti, que sil allait mourir et quil eût agonisé sous ses yeux. Laissez-moi vous dire julien que cest un commentaire magnifique! presque utopique puisque jai eu une bonne note une place dans lengrenage tragique qui va précipiter Emma vers sa fin et ainsi française, puis larrivée des Prussiens et enfin la fuite dun échantillon de la société vers des lieux que les Et, secouant Justin par le collet de son bourgeron, il fit tomber un livre de sa poche. Elle se plaignit déprouver, depuis le commencement de la saison, des étourdissements ; elle demanda si les bains de mer lui seraient utiles ; elle se mit à causer du couvent, Charles de son collège, les phrases leur vinrent. Où jen suis dans mon devoir Charles a connu le père Rouault en le soignant dune fracture simple, la plus facile quil eût pu rêver. Pendant ses visites à son malade, il par la guerre franco-prussienne provoque la révolte populaire la Commune 1. Les comices agricoles. De Monsieur Lieuvain se rassit jusquà leurs doigts se confondirent. Dans cette scène qui met en jeu une casquette, il semble naturel que le tend un papier, se ravise, puis va sagenouiller. Comme ils allaient enfin Il y a dans le nom même de Bovary la tragique médiocrité à laquelle se voit condamner Emma. Lonomastique veut que lon entende le mot bovin derrière le nom de famille de son époux, Charles. Mais ce nest pas tout : dès le début du roman, alors que le futur époux dEmma se présente à sa classe décole, étant enfant, ce nest pas Charles Bovary que ses camarades comprennent, mais Charbovari, mot ressemblant de manière étrange au charivari, comme si ce-dernier était condamné à léchec dans sa vie amoureuse. rencontre emma et rodolphe Il sétait tant de fois entendu dire ces choses, quelles navaient pour lui rien doriginal. Emma ressemblait à toutes les maîtresses ; et le charme de la nouveauté, peu à peu tombant comme un vêtement, laissait voir à nu léternelle monotonie de la passion, qui a toujours les mêmes formes et le même langage. Il ne distinguait pas, cet homme si plein de pratique, la dissemblance des sentiments sous la parité des expressions. Parce que des lèvres libertines ou vénales lui avaient murmuré des phrases pareilles, il ne croyait que faiblement à la candeur de celles-là ; on en devait rabattre, pensait-il, les discours exagérés cachant les affections médiocres ; comme si la plénitude de lâme ne débordait pas quelquefois par les métaphores les plus vides, puisque personne, jamais, ne peut donner lexacte mesure de ses besoins, ni de ses conceptions, ni de ses douleurs, et que la parole humaine est comme un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à faire danser les ours, quand on voudrait attendrir les étoiles. Léon pourtant se décida ; il alla frapper à la porte du médecin : Madame était dans sa chambre, doù elle ne descendit quun quart dheure après. Monsieur parut enchanté de le revoir ; mais il ne bougea de la soirée, ni de tout le jour suivant. Elle se rassit et elle reprit son ouvrage, qui était un bas de coton blanc où elle faisait des reprises ; elle travaillait le front baissé ; elle ne parlait pas, Charles non plus. Lair, passant par le dessous de la porte, poussait un peu de poussière sur les dalles ; il la regardait se traîner, et il entendait seulement le battement intérieur de sa tête, avec le cri dune poule, au loin, qui pondait dans les cours. Emma, de temps à autre, se rafraîchissait les joues en y appliquant la paume de ses mains ; quelle refroidissait après cela sur la pomme de fer des grands chenets. – Mes amis? lesquels donc? en ai-je? Qui sinquiète de moi?